Ce matin nous avons le cœur lourd, c'est notre dernière journée à Zaros. Les jours passent trop vite comme toujours pour les agréables instants.
Aujourd'hui, place au repos, à la détente dans la piscine, sur le transat et dans le hamac. Demain, à Héraklion, l'hôtel n'aura pas de piscine et nous n'aurons pas le temps d'aller sur une plage ; autant en profiter maintenant !
Je regarde la porte de la chambre, le jardin, le mont Ida, les oiseaux dans le ciel, les abeilles sur la pelouse. Je ne suis pas partie que l'endroit me manque déjà.
Tandis que je lis sur le transat, ma fille décide de se rendre au village pour faire deux emplettes et aller au bureau de poste.
Elle revient une bonne heure plus tard avec un large sourire.
"Quel plaisir de se promener sans se sentir en insécurité ! Et, Maman, figure-toi que des pépés dans un bar m'ont offert un café, ils insistaient !".
Ce sont de petites choses, de petites anecdotes qui s'ajoutent aux bons souvenirs de ces quelques jours et contribuent à la réussite des vacances.
Le soleil commence à décliner. Nous ne parlons pas beaucoup, notre gorge est serrée.
Les derniers cocktails ; mon premier Mojito.
Nous regardons les derniers rayons de soleil percer les feuillages. Un au revoir est toujours triste.
Découvrir le goût du Mojito... Puiser dans ma mémoire les images de ces jours... Ravie d'avoir senti ma fille heureuse...
Yamas !
Nous partons dîner avec appétit, n'ayant déjeuné ; notez, nous avons bien mangé depuis notre arrivée !
Ce soir au menu, nous avons le fameux poivron rouge à la feta, une brick avec un autre fromage crétois et du miel, et quelle surprise.
Hier, j'avais demandé à Dimitris si nous pouvions manger une moussaka, il m'avait répondu non mais qu'il verrait avec la cuisinière. Et...la moussaka nous est servie ! Je remercie toute l'équipe pour leur gentillesse. Une salade crétoise, en dessert la fameuse glace à la vanille avec les délicieux gâteaux moelleux, et... le baklava !!!
La moussaka.
Forcément, nous devons trinquer. Dimitris apporte le raki. Yamas !
Au moment de le resservir, la petite bouteille venant du freezer est trempée, elle me glisse des mains et la voici par terre. Vite ramassée, pas trop de gâchis, mais combien je suis gênée...
Nous disons bonsoir et au revoir à l'équipe du restaurant en les remerciant pour tout.
Pour adoucir notre chagrin, nous restons sur la terrasse, refusant toujours à l'heure suivante le devoir de faire la valise.
Il nous restera demain matin...
Allez, ne laissons pas la place à la tristesse, surtout pas ! Les vacances ne sont pas encore terminées !
Bonne nuit, à demain !
Sylvie Barbaroux • Romancière
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