Échappée crétoise de deux déconfinées ! Voyage en Crète du 04 au 11 août 2020 - Le 07 août 2020


Assises à la terrasse, nous buvons un dernier café. 08h15. Notre taxi se gare. Il s'agit de George, le même chauffeur qu'à notre arrivée à l'aéroport d'Heraklion ! Nous mettons le masque et allons à sa rencontre le saluer. Nous prenons place dans la Mercedes.
Direction le Palais de Phaistos !
Le site antique n'est qu'à vingt-cinq minutes de Zaros.
Ma fille admire le paysage alentour, puis nous allons à la billetterie.


8€ l'entrée par personne.
 

Il n'est que 09h et il commence déjà à faire chaud. Il n'y a pas encore de visiteurs.


Seules des dames masquées veillent au respect des lieux et que nul ne passe les cordes, barrières interdisant certains endroits interdits au public pour "cause Covid-19". Cela me surprend et me dépasse, mais il faut s'incliner. 
Nous descendons l'escalier et accédons au site. (Prochainement un article sera dédié exclusivement au Palais de Phaistos).
Quel plaisir de visiter librement et non au pas de course imposé par les voyages organisés !


La cour ouest passée nous descendons un bel escalier qui donne accès au théâtre.




Ma fille semble passionnée par l'endroit, j'en suis ravie. Il est vrai que je le préfère à celui de Cnossos, mais je ne lui dis rien, elle se fera bientôt sa propre opinion.
Nous déambulons, admirons les pithoi.


Des plaques à métal dans un atelier.


Des ateliers.


La cour centrale.



Des citernes.


Des évacuations d'eau usée et sans doute de plie aussi.



Le corridor des magasins (ateliers) avec le pilier central.


Les marques des ateliers spécifiques à Phaistos ; ces marques portent un nom que je vous communiquerai très vite.


Pithoi dans un magasin.


Pressoir et autres ustensiles, meules de pierre.




Ruelle menant au "mégaron de la reine".




Le "mégaron du roi".




Bassin lustral royal.


Emplacement où a été trouvé le fameux disque de Phaistos (que je vous présenterai très bientôt, exposé au musée archéologique d'Heraklion).







En contrebas, les vestiges d'un village minoen. Il me plaît à songer qu'il s'agissait des habitations des bergers, des cultivateurs.



Les pithoi me fascinent, ils sont magnifiques.


Cour Haute dallée datant de l'époque des premiers palais. Elle a été utilisée durant toutes les périodes du palais jusqu'à la période médiévale. Lors de cette dernière époque, des tombes à fosse furent creusées, vous les voyez très bien sur les photographies.



Vue sur le Psiloritis que nous rejoindrons dans quelques heures.


Une heure que nous déambulons, je lis l'émotion chez ma fille.
Nous quittons le site pour nous rendre dans la boutique de souvenirs. Quelques achats s'imposent pour immortaliser cette visite.
Nous nous abreuvons et retournons sur le parking où George doit nous attendre.



Nous avions convenu d'une trente devisite. Il n'est pas encore là. Nous attendons, discutons sur le palais empli d'une âme historique impressionnante, difficile à expliquer l'émotion que nous ressentons.
Ça y est, il arrive !

Maintenant, surprise !
J'ai demandé à George de nous conduire sur une plage de la mer de Libye, je lui fais confiance. Jamais en quatre ans, je ne me suis baigné en Crète, c'est donc l'occasion.
George nous précise qu'il nous conduit sur la plage de Komos. Allez, c'est parti !

Le trajet dure une vingtaine de minutes. La voiture quitte la route pour emprunter un chemin chaotique et poussiéreux, l'endroit est sec, sans végétation.
Soudain, je vois à ma droite des ruines derrière un grillage. Je demande à George quelques explications.
Il s'agit de la ville portuaire minoenne de Kommos. Intéressant !
Il se gare et nous nous donnons rendez-vous dans une heure.
Du parking face à la mer de Libye, nous prenons sur la droite pour rejoindre sur la plage. Et là, le grillage interdisant l'accès au site antique de Kommos (prochainement un article sera dédié exclusivement à Kommos). Le temps de faire quelques photographies et d'admirer les ruines qui se présentent à nous, nous descendons sur la plage où le sable est noir et pas fin.








Ce sont de tout petits galets érodés par les vents, les vagues et le temps.
Installées sur le sable, à côté de nous, deux énormes blocs, vestiges de Kommos plantés dans le sable.




Nous partons enfin nous baigner ! Enfin, se baigner est un grand mot. Il y a plusieurs barrages de vagues peu dociles. A peine nous mettons les pieds dans l'eau à la température fort agréable, les vagues se jettent sur nous. Nous rigolons comme deux adolescentes. Nous nous asseyons dans l'eau et nous amusons à être bousculées de face, de dos par les vagues. Le plus surprenant est que nos pieds sont posés sur d'autres vestiges immergés. Nous en déduisons - sans doute à tort, ou à raison - que les vagues sont dues à une ligne d'autres traces du passé minoen.
Je peux vous assurer que l'émotion est immense !
Je regarde l'horizon en me disant qu'en face, non loin, il y a la Libye, ce pays qui a bercé mon enfance et mon adolescence, et à gauche, l'Egypte que j'ai foulée durant mes vacances pendant dix ans.


Nous sortons de l'eau pour rester sur la plage, le temps de sécher un peu. Ce gros sable se colle à nous et semble ne pas vouloir nous lâcher ! Désolées, il est interdit de prendre du sable sur les plages, mais là nous en avons plein le maillot de bain et les chaussures !
Nous remontons sur le parking qui se trouve à quatre, cinq mètres de hauteur au-dessus de la plage. Nous admirons le paysage et remarquons plusieurs petits quadrillages sur le sable, que nous n'avions pas remarqués. Il y en a tout le long de la plage. Ce sont des protections pour les œufs de tortues marines ! Nous remarquons sur le sable des traces de passage de tortues qui ont rejoint la mer.
Nous sommes ravies d'être ici.






A présent, nous quittons le bord de mer pour une heure de route en direction du charmant village de Spili.
Nous nous endormons en route...!
George nous informe de notre arrivée à Spili. Nous sortons de la voiture le temps qu'il trouve une place pour se garer, et nous rejoint ; nous l'avons invité à déjeuner avec nous.
Spili se trouve dans le district régional de Réthymnon, au centre ouest de la Crète. La charmante petite ville se trouve sur le versant sud-ouest du mont Psiloritis.
Les touristes y sont nombreux.
Nous allons nous rafraîchir à la fontaine aux lions d'époque vénitienne.










Nous trouvons un restaurant. Il est 14h. Nous décidons de choisir trois plats pour trois personnes.
Tzatziki, moins bon qu'à Zaros je l'avoue, Dolmos, salade crétoise.
Nous nous abreuvons d'une bière crétoise bien fraîche.
Devant nous, un platane plusieurs fois centenaire.



Le déjeuner terminé, nous faisons quelques boutiques comme celle de Maravel aux produits locaux, herbes médicinales, aromatiques, savons, vins, huiles d'olive, huiles essentielles, un très bon safran. Je constate que le Covid fait des dégâts car le magasin est moins bien achalandé qu'en 2017 et 2018. Nous cédons à des achats, et dans d'autres enseignes des vêtements jolis et originaux.



Il est 16h, l'heure de rentrer à Zaros.


Presque deux heures de route et nous voici de retour à l'hôtel. Je paie George (140€) et le remercie grandement.
Une bonne douche s'impose. En chemin vers la chambre, une cigale est à terre au risque de se faire écraser.





Nous prenons dans la calme notre cocktail quotidien après cette bonne et belle journée. Puis allons dîner.
Au menu de ce soir : Salade de betteraves, pommes dauphine au fromage, côte de porc grillée avec du riz, salade crétoise et en dessert du yaourt crétois au citron et biscuits. En boisson, nous nous contentons d'une bouteille d'eau.










Je demande à Dimitris si le 9 midi avant de quitter Zaros pour Heraklion, il sera possible de commander de la moussaka et un baklava pour les faire goûter à ma fille. Il me répond que non, il semblerait que la taverne n'en fasse pas en période estivale. J'en suis désolée mais je comprends, tant pis.
De rtoueà la chambre, nous nous mettons sur la terrasse pour observer le ciel étoilé mais sans étoiles filantes, et nous parlons de notre magnifique journée très réussie. Quel bonheur !




Hypnos s'empare de nous. A demain !


Sylvie Barbaroux • Romancière
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