J'y ai relevé des similitudes, des échanges avec l'Egypte antique commerciaux, artistiques et ritualistes.
En voici quelques unes :
Page 20 - Groupes de vases des tombes de l'îlot de Mochlos en Crète orientale : la perfection et la variété des formes, presque toutes crétoises (bien que par moments elle essaient d'imiter les prototypes égyptiens) et l'habilité de l'artisan à donner sa forme au vase tout en exploitant les veines naturelles de la pierre, méritant la plus grande admiration.
Page 20 - Pour la fabrication de diadèmes en or, d'épingles à cheveux, de colliers, de chaînettes, de statuettes d'animaux, l'or était importé des mines égyptiennes du Sinaï, du désert arabique entre le Nil et la Mer rouge, ainsi que de l'Asie Mineure.
Page 21 - Des colliers de perles de faïences dont la technique de fabrication a sûrement été importée d'Egypte.
Page 21 - Certains sceaux étaient faits en matériaux tendres comme l'os, la stéatite et l'ivoire importé de Syrie et d'Egypte.
Page 22 - Pour les sceaux, formes habituelles en anneaux, sceaux-cachets, sceaux-boutons, cônes, prismes, cylindres.
Page 29 - Des importations de céramique protopalatiale en Egypte et en Syrie, à Byblos et à Ugarit, prouvent les liaisons entre la Crète et ces pays.
Page 36 - Le port principal de Cnossos était florissant et peuplé et de ses plages sableuses les navires minoens mettaient la voile vers la Mer Egée, l'Orient, l'Egypte. Comme le port de Kommos, de Matala au bord de la Mer de Libye, et Zakros à l'Est.
Pages 29 et 30 - Des implantations de céramique protopalatiale en Egypte et en Syrie, à Byblos et à Ugarit prouvent des liaisons avec la Crète et Chypre.
"Pax Minoica", la paix et la prospérité règnent alors en Crète.
Page 38 - Le palais et port de Kato Zakros à l'extrême est de l'île avait un emplacement géographique idéal pour la navigation vers la Syrie, Chypre et l'Egypte pour le commerce et l'importation de matières brutes.
(Les port de Kommos et Matala étaient parfaitement situés pour les échanges avec l'Egypte par leur situation à l'extrême sud face à la Mer de Libye.)
Page 38 - Les envoyés crétois étaient appelés par les anciens Egyptiens les Kephti.
Lors de leur traversée maritime, ils emportaient des vases à libation d'une finesse inégalable en guise de cadeaux à Pharaon.
Ces émissaires sont connus grâce à des peintures murales de tombeaux de vizirs égyptiens de la reine Hatchepsout.
Page 46 - Les vases étaient faits en serpentine, en albâtre égyptien, en porphyre et en conglomérats, mais aussi parfois en obsidienne et en cristal de roche.
Page 47 - La céramique avait pour motifs des spirales...puis le style floral, marin, abstrait... de lys blancs, de fines branches bordées de feuilles, puis sous l'influence égyptienne apparaît la fleur de papyrus.
Page 49 - Les sceaux. Certains étaient gravés d'êtres démoniaques comme le génie égyptien Ta-urt, des sphinx.
Le cheval aurait été importé d'Egypte.
Page 57 - La céramique égéenne trouvée en Egypte, en Syrie et en Sicile semble provenir de Grèce continentale et non de Crète.
Pages 68 et 74 - Similitudes religieuses. Personnifier la végétation par un Enfant Divin qui meurt et renaît chaque année, comme la puissance créative de la nature prenant l'aspect de la Grande Mère apparaissant avec son enfant dans les bras, épouse du Jeune Dieu.
Mariage sacré de l'union de la déesse avec le dieu symbole de la fertilité de la terre.
Rites similaires en Asie Mineure avec Cybèle et Attis, en Syrie avec Anat et Baal, en Egypte avec Isis et Osiris.
Le Minotaure était vénéré comme l'était Apis à Memphis et Hathor déesse à l'aspect d'une vache.
Page 105 - Instrument de musique : le sistre.
Page 106 - Les Minoens, peuple marin, avaient des rites en rapport avec l'eau comme les Egyptiens avec les processions sur le Nil.
Page 112 - Cérémonies funéraires. Le défunt était posé debout le temps de la cérémonie avant d'être enterré comme en Egypte avec l'ouverture de la bouche devant l'entrée de la tombe où était dressé le cercueil.
Page 113 - Le larnax était le cercueil crétois en terre cuite. Décoré de scènes processionnaires funéraires, avec des décors d'offrandes au mort, un navire dessiné ou en modèle réduit. Influence égyptienne dans les rites pour le voyage vers les "Iles des Bienheureux" ou accompagner le soleil dans son voyage vers l'océan du firmament.
Est ignoré si les Minoens croyaient à une vie après la mort, mais les Mycéniens et les Egéens, comme les Egyptiens, croyaient à la psychostasie.
Page 118 - Sur le disque de Phaistos, on remarque des silhouettes humaines, des têtes comme les portraits égyptiens, des oiseaux, poissons, insectes, abeilles, végétaux comme dans temple de Medinet Habou.
Sources : "La Civilisation Minoenne" par Stylianos ALEXIOU - Deuxième édition - Heraklion Crète.