Nous sommes déjà le dimanche 09 août.
Aujourd'hui, nous profitons de nos derniers instants à Zaros, de son silence, de son air, de ses paysages. Le ciel est couvert, il semble aussi triste que nous.
La journée est consacrée au repos, à la détente.
Nous prenons notre dernier petit déjeuner à l'hôtel Idi, puis profitons de la matinée allongées sur le transat à lire, à se mettre à l'eau parfois.
Les abeilles bourdonnent, elles profitent de la rosée sur la pelouse pour chercher le nectar. Leur vrombissement est incroyable !
A 11h30, nous refermons les valises. La clef tournée dans la serrure, j'ai la gorge qui serre. Je me remonte le moral en me disant que je reviendrai...
Nous déposons nos bagages sur le parvis de l'hôtel, le temps de boire un café frappé, puis nous partons déjeuner à la taverne Votomos. Nous admirons encore et toujours les poissons du vivier avant de nous restaurer avec des aubergines frites, ma fille choisit un "steack pané garni au fromage", je prends du poulpe, octopussi ! En dessert, nous est apportée des fruits.
Malheureusement, il est 13h30, nous quittons la taverne pour attendre le taxi. Je vais à l'accueil pour régler notre séjour et dire au revoir à Evi.
De retour sur la terrasse ombragée, ma fille me dit avoir été piquée. Allergique aux piqûres d'insectes, je commence à m'inquiéter. Elle me précise ne pas savoir quel insecte l'a piquée mais qu'elle s'en est débarrassée d'un geste de la main. Je regarde par terre et en effet, une abeille est sur le dos, paniquée, elle n'a plus son dard. Je m'excuse pour elle mais l'écrase pour abréger ses souffrances. Je file vite voir Evi pour lui expliquer et lui demander si elle a une pommade. Oui, elle est équipée. Elle me tend un stick à l'odeur d'ammoniaque très désagréable. Le produit antiseptique déposé, la douleur s'est apaisée. Nous conservons le stick, mesure sanitaire de mise.
Le taxi arrive. Le chauffeur n'est pas George mais un monsieur d'un âge avancé.
Les valises dans le coffre, nous saluons la famille d'Evi, mettons notre masque et partons pour Heraklion.
Le chauffeur ne dit mot, mais conduit bien. Cinquante minutes de route et nous voici dans la ville.
Le taxi ne semble pas connaître le chemin de l'hôtel Olympic ; heureusement que je m'en souviens et l'invite à s'arrêter là, l'hôtel est en face. Il semble gêné mais ce n'est rien, tout va bien.
Ici le ciel est dégagé !
Notre clef nous est donnée, la chambre est la 513 au cinquième étage avec balcon comme je l'avais demandé.
Nous prenons le temps de nous rafraîchir et descendons nous promener dans le centre d'Heraklion.
L'hôtel se situe sur la place Kornarou, très bien situé. Juste en bas, il y a une station de taxi et de bus, cela sera pratique pour demain.
Sur la place, il y a la fontaine Bembo, turque, construite en 1776.
Le paysage n'est plus le même, mais il n'en sera pas moins agréable ! Notre agréable surprise est toujours d'actualité : quelle propreté ! Remarquable.
En face de la fontaine, la rue principale. Nous y flânons dans la rue du 25 août en regardant ses boutiques. Heraklion conserve les traces de l'invasion vénitienne.
Située au nord de l'île, la ville est le dème d'Heraklion, capitale de la périphérie de la Crète et celle du diocèse décentralisé.
La fontaine aux lions dite la fontaine Morosini construite en 1628.
La Loggia vénitienne est la mairie de la ville. En 2018, des mariés entourés de leur famille s'étaient unis et posaient dans l'entrée couverte. Elle a été construite de 1625 à 1628 durant l'occupation vénitienne.
Les magnifiques bâtiments vénitiens ne manquent pas.
La vie y semble paisible, même les animaux ne sont affolés. Les pigeons viennent chercher des miettes, les chiens cohabitent avec les chats, couchés sur les trottoirs, à l'ombre.
Nous ne sommes pas des adeptes des églises, nous l'avouons, pourtant nous entrons dans la basilique Saint Marc, splendide, inspirée du style byzantin.
Grande surprise de voir encore des cabines téléphoniques !
Sur le parvis d'une boutique, une vieille dame vêtue de noir est assise sur sa petite chaise, le regard porté devant elle.
Au bout de l'avenue, la mer Égée se devine. Nous allons à sa rencontre.
Le port est charmant.
Nous décidons de rejoindre le fort vénitien de Koules, forteresse vénitienne au nom d'origine de Roca al Mare et Castello del Mollo.
Sur le ponton, les vagues s'écorchent sur ses bords et éclaboussent les passants.
Il est l'heure de trouver un restaurant pour dîner et ne pas nous coucher trop tard car la journée de demain sera bien remplie.
Nous décidons de nous attabler au restaurant Olive Trees à proximité de la fontaine aux lions. Sur chaque table, il y a du gel hydroalcoolique. La carte nous paraît sympathique. Ma fille prend une escalope aux champignons, je choisis un giros. En dessert, l'assiette de fruits est offerte. Repas délicieux et les prix sont corrects.
Pour terminer la soirée en beauté, nous buvons un cappuccino au bar de l'hôtel, sur le trottoir transformé en terrasse.
Eh bien, bonne nuit car demain nous visiterons le Palais de Cnossos et le musée archéologique.
Adio !
Sylvie Barbaroux • Romancière
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