Echappée Napolitaine - Ma Visite du Site Antique de Pompéi - Partie 2 - Le 21 Août 2018 - Italie


Précision : Pour accéder à mes albums photos, je vous invite à cliquer sur les mots en caractère gras.

Après avoir visité la sublime Villa dei Misteri (voir le précédent article), je rebrousse chemin par la Rue des Tombeaux, je passe la Porta Ercolano, m'engage dans la Via Consolare et prends sur la gauche.


Dans la ruelle, à droite, se présente à moi la Casa della Fontana Grande.


Puis la Casa della Fontana Piccola.


Le quartier est riche en visites. J'entre dans la Casa del Fauno. A l'entrée, sur le sol, pour souhaiter la bienvenue, le propriétaire avait fait incruster avec de petits galets "Salve Lucru" ! Il y a foule. Le jardin est joli avec un atrium ouvert au milieu, quelques belles mosaïques et enfin, devant moi, j'admire la réplique de la fameuse statue de faune au milieu du petit bassin central asséché, impluvium.





En face, je ne résiste pas à entrer dans la Casa dei Vettii. Quel dommage que l'endroit soit si sombre. Cette villa devait être somptueuse dans le passé. Les murs sont couverts de peintures représentant des scènes mythologiques, la scène de la mort du roi de Thèbes, Penthée, écartelé pas des Bacchantes (charmant...) et la scène du supplice de Dircé. Les peintures et leur conservation sont magnifiques, délicates, somptueuses, les adjectifs pour les qualifier me font défaut.


Dans les ruelles, j'erre, je m'égare, j'entre dans les maisons, les boutiques, les tavernes, dans l'intimité des Pompéiens, dont certains sont conservés sous verre.


Ils sont morts, là, subitement le 25 août 79. Je regarde ces moules de plâtre et pleure derrière mes lunettes de soleil. Des frissons me parcourent. Ma vision alors est changée, je ne visite plus de la même manière. Mes pas se font plus lents sur les gros pavés des chaussées, mes yeux observent différemment les demeures, les bâtisses, les peintures, les mosaïques, les objets exposés. Je remarque davantage les charpentes de bois brûlé. Malgré la foule, je m'imagine la vie avant la catastrophe, au point de sourire en m'imaginant un pot de chambre jeté par la fenêtre, des hommes urinant dans un seau pour la blanchisserie !

Teinturerie, fullonica, de Stephanus avec au fond le bassin de lavage

Je n'arrive pas à me débarrasser de ces images des victimes. J'admire ces traces du passé sans oublier l'effroi du drame.
Je décide d'aller voir ce fameux Lupanar ! Perdue, je demande en italien mon chemin à un guide qui me répond mais je semble l'ennuyer... Qu'importe, j'ai la direction à prendre, alors j'y vais.


Qu'est-ce qu'il fait chaud... Dans la grande artère, la Via dell' Abbondanza (la rue de l'Abondance), une fontaine laisse encore jaillir son eau généreusement. Je remplis encore ma bouteille, me mouille de nouveau et entends la remarque d'une femme qui dit à son mari que l'eau de la fontaine est faite pour boire mais pas pour se doucher. Mon regard par dessus les lunettes lui suffit pour la faire taire.


Le Lupanar. C'est sans doute le "bordel" le plus fréquenté au monde ! Une personne à l'entrée fait rentrer les visiteurs par groupe de dix. L'endroit est petit. Les visiteurs n'ont pas le droit d'entrer dans les cellules, les chambres, pourtant les accès ne sont pas fermés par une corde et rien ne l'indique, je l'apprends à mes dépends. N'étant pas informée de l'interdiction, j'entre dans une des chambres pour observer les inscriptions murales déposées par les clients. La gardienne des lieux informe alors, en hurlant, qu'on n'a pas le droit d'y entrer. D'accord, je sors. Je suis frustrée car, en fin de compte, on nous laisse juste traverser les lieux, sans pouvoir les observer, les étudier. Cela me frustre.
Je sors poursuivre ma visite. Le temps passe à vive allure.

Je consulte le plan pris à l'entrée mais ne parviens pas à me situer. Les murs n'indiquent pas le nom des rues, donc il m'est impossible de me repérer ! J'erre des heures. Puis je reprends la Via dell' Abbondanza qui, en toute logique, devrait me mener à l'Amphithéâtre. Il est étrange combien la vie grouille encore dans cette rue qui était, cela me paraît incontestable, très commerçante.



Des slogans électoraux étaient peints sur les façades de boutiques, des maisons.


L'intérieur du thermopolium, restaurant de plats chauds, de Vetutius Placidus est interdit au public sauf à quelques privilégiés. Je tente de faire une photographie.


Les tavernes proposaient à leurs clients des breuvages entreposés dans des cruches d'argile autour desquelles le comptoir était construit.


Les boulangeries avaient leurs meules et leur four.

Je sais déjà qu'une journée ne me suffira pas pour visiter toute la ville. Je n'ai pas les yeux assez grands pour mémoriser toutes les merveilles que j'admire aujourd'hui, dont je rêvais depuis mes 12 ans !


Je pénètre dans les Thermes de Stabiane. Il serait le plus ancien établissement thermal de Pompéi (IV ème siècle avant JC). Il y avait la partie pour les hommes et celle pour les femmes plus petite. Je quitte la grande cour, la Palestre, pour entrer dans les salles couvertes.


L'Apodyterium masculin, où les hommes se déshabillaient et déposaient leurs vêtements et autres objets personnels dans une niche qu'un capsarius, un gardien, surveillait.


Le Caldarium masculin, où la chaleur envahissait la salle de vapeur, et chauffait l'eau des bassins d'eau chaude.


La vapeur brûlante passait sous le sol surélevé et dans les murs grâce à de judicieux systèmes thermiques, voici le chauffage central !


Le Frigidarium masculin, où l'eau était froide, dernière étape des bains.

Qui le souhaitait se faisait masser. Nous avons là de bien anciens hammam !


Oh ! Un corps a été retrouvé là... D'après ce que j'ai lu, ce serait une femme. Mais qu'importe, quelle tristesse...


Je fais un détour pour voir le Macellum. C'était le Marché principal de la ville. Au fond, il y a un kiosque où des statues de divinités romaines étaient posées. De jolies peintures sont à l'air libre, et là, encore, des corps humains, enfin, le moule de plâtre qui nous présentent leurs traits, leurs corps, le dernier instant.


Le temps passe, je décide de me rendre enfin à l'Amphithéâtre. Je passe devant l'Edifice de la déesse Eumachia.


Sur la Via Stabiana, la Casa di Marco Lucrezio vaut le détour.



Sylvie Barbaroux - Romancière
Publications | Page Facebook

ARTICLES POPULAIRES / 7 JOURS