Historique sur Pompéi
L'édification de la ville de Pompéi se fit, sans doute, par les Osques qui peuplaient la Campanie, et sur un éperon de lave venant du volcan, le Vésuve, vers les plaines, le fleuve Sarno et le golfe de Naples ; situation parfaite pour créer une grande ville commerciale avec son port et ses étendues fertiles. Il semblerait qu'il y avait aussi des échanges avec la Grèce proche, les Crétois et les Etrusques. Lorsque les Samnites envahirent la région de la Campanie, ils mirent la main sur Pompéi en 424 avant JC. Durant ces périodes troubles, des navires romains tentèrent d'y débarquer leurs troupes, mais Pompéi les refoula et résista. Pourtant, la guerre samnite terminée, Pompéi devint ville alliée avec Rome, tout en restant en totale autonomie, et lui vint même en aide durant l'invasion des Carthaginois dirigée par Hannibal.
Mais une crise sociale l'ébranle, l'affaiblit. En 89 avant JC, Sylla l'assiégea. Neuf ans plus tard, Pompéi devint une colonie romaine et porta le nom de "Colonia Cornelia Veneria Popeianorum".
La ville semblait paisible. Un bémol pourtant rapporté par Tacite. Une bagarre éclata dans l'amphithéâtre entre les habitants de la ville et ceux de Nuceria en 59 après JC. Le Sénat décréta la suspension des spectacles pour une durée de dix ans.
En 62 après JC, un tremblement de terre toucha toute la région de la Campanie, Pompéi en faisant partie, la ville fut touchée.
Les réparations n'étaient pas encore achevées que le 24 août 79, le Vésuve gronda et le lendemain, sa colère s'abattit. La pluie de cendres et de lapilli recouvrit tous les villages, les villes comme Pompéi et Herculaneum qui se trouvaient, et se trouvent toujours, au pied du Vésuve. Grand fut le nombre des victimes.
Pline le Jeune avait écrit deux lettres à Tacite pour décrire la tragédie, et il y mentionna que son oncle, Pline l'Ancien, commandant de la flotte de Misène, perdit la vie en tentant d'en secourir.
Je déambule de maison en maison.
Je monte et descends les hauts trottoirs. Parfois, pour passer d'un trottoir à un autre, j'emprunte les plots antiques au milieu de la chaussée qui permettaient aux piétons de traverser les rues. Entre ces plots, dans l'antiquité, les roues des charrettes passaient les chaussées.
Il y a un monde incroyable. Les groupes avec leur guide monopolisent les lieux, je me faufile et erre.
Je suis émue d'être là face à ce grandiose historique. La ville est gigantesque.
Le Forum, la Basilique sont chargés de visiteurs.
Je décide, comme je l'avais prévu, de me rendre à la Villa dei Misteri, la Villa des Mystères. Je suis sur une artère appelée la Rue des Tombeaux.
Avant de suivre le chemin menant à cette demeure, un robinet d'eau potable est au service des passants. Je remplis ma bouteille d'eau et me mouille la tête qui commence à bouillir ! Je reprends ma route. Après 800 m de marche, la Villa se présente en contrebas. Elle présente un charme évident.
Son intérieur est sublime.
Je passe d'une pièce à l'autre en admirant les peintures murales au charme délicat. Que c'est beau !
Cliquer ici pour accéder à l'album photos.
Cliquer ici pour accéder à l'album photos.
Historique sur la Villa dei Misteri
Cette demeure fut bâtie au début du IIème siècle avant JC. Tout d'abord résidence seigneuriale construite à l'écart du centre ville, elle devait bénéficier d'un grand silence, et avait vue sur le golfe de Naples. Puis elle devint une propriété viticole, "villa rustica" (propriété agricole), après le tremblement de terre de l'an 69 de notre ère. Elle comporte de nombreuses pièces luxueuses aux murs peints de riches tableaux magnifiques. Un intendant, "vilicus", esclave affranchi, était chargé de la restauration de la villa après le tremblement de terre et surveillait les esclaves de la demeure, son nom était Lucius Istacidius Zosimus.
Cette demeure fut bâtie au début du IIème siècle avant JC. Tout d'abord résidence seigneuriale construite à l'écart du centre ville, elle devait bénéficier d'un grand silence, et avait vue sur le golfe de Naples. Puis elle devint une propriété viticole, "villa rustica" (propriété agricole), après le tremblement de terre de l'an 69 de notre ère. Elle comporte de nombreuses pièces luxueuses aux murs peints de riches tableaux magnifiques. Un intendant, "vilicus", esclave affranchi, était chargé de la restauration de la villa après le tremblement de terre et surveillait les esclaves de la demeure, son nom était Lucius Istacidius Zosimus.
Les peintures murales du "Cubiculum" sont sublimes et les fresques qui décorent ce salon ont donné le nom de la villa. On y admire les "rites consacrés à Bacchus". Mais des polémiques avancent le culte orphique consacré à Dionysos. Aujourd'hui encore, les scientifiques ont des avis partagés.
Vingt-neuf personnages sont peints. On voit Bacchus ivre se reposant sur les genoux d'Ariane. Le père adoptif de Bacchus, Papposilène avec des Satyres. On voit deux personnages couvrant un phallus, symbole de la fertilité comme dans l'Egypte antique. On y voit une femme se faisant flageller par une femme ailée. Une ménade dénudée danse. Trois femmes symbolisent l'été, l'automne, l'hiver. Silène joue de la lyre. Il y a la scène du banquet nuptial, celle de la préparation de la mariée faisant sa toilette...
Je me délecte des lieux avant de rebrousser chemin pour continuer ma visite.
Sylvie Barbaroux - Romancière
Publications | Page Facebook
