Dimanche 30 avril 2017
Les palais minoens étaient construits sur un plateau, dominant ainsi les vallées habitées et cultivées par le peuple.
Minos ne semble pas être le nom d'un souverain mais indiquerait le titre royal.
Minos ne semble pas être le nom d'un souverain mais indiquerait le titre royal.
KNOSSOS ou CNOSSOS
La ville de Knossos aurait été la capitale de la Crète. Le palais de Minos est considéré comme le plus important de tous les palais minoens. Il s’étendait sur 20 000 m². Elle aurait été construite entre 1 900 et 1 700 avant J-C.
Ce complexe palatial était le palais royal mais aussi le centre administratif, fiscal, artisanal et religieux. Mille trois cents pièces composaient le palais. Son dédale architectural sur cinq niveaux donna naissance à la légende du Labyrinthe.
Avant d’entrer dans l’enceinte, nous pouvons remarquer de grosses fosses circulaires qui servaient de décharges.
Des conduits de canalisation prouvent l’ingéniosité minoenne (copiée par les Romains ?).
Les deux cornes royales accueillent le visiteur. La cour centrale était grande de 1 200 m², ici se déroulaient les voltiges de taureaux, sport de l’époque. Une stèle meublait la cour. Sur cette stèle, lorsqu’un invité arrivait, avant de rencontrer le roi Minos, un employé administratif (il n’existait pas de prêtres) sacrifiait un animal pour appeler les bons présages des dieux.
Alors, Minos recevait son hôte dans la salle du trône. L’Histoire dit que Minos aurait reçu Amenotep III.
Au-dessus de la salle du trône, il y avait les bureaux administratifs et des salles de réception.
A côté de la salle du trône et de la cour, à l’étage en-dessous, nous pouvons voir les magasins où étaient entreposés les denrées alimentaires et cent cinquante énormes pithoi, les citernes qui contenaient chacun 78 000 litres d’huile d’olive (l’or liquide) et de vin. Les magasins étaient le Trésor Public, ce qu’ils contenaient était les taxes payées par tous.
Les appartements royaux se situaient au sous-sol et au rez-de-chaussée. On y trouve encore la salle de bains de Minos avec sa baignoire.
Au rez-de-chaussée se trouvaient aussi les appartements de la reine décorées de peintures murales avec des dauphins (les peintures d’origine sont exposées au musée d’Héraklion – voir mon article Partie 3) et les appartements des femmes du palais appelés « gynécée ».
Près de la chambre de la reine se trouvait la salle de réception, abritée aujourd’hui par des vitres d’où l’on distingue la réplique du trône de Minos en bois.
Dans le dédale de couloirs, l’école est abandonnée de ses élèves et du maître, ne restent que le banc et sur la droite de la photographie, l’emplacement où étaient posées les écritures à étudier.
Au palais, les meilleurs artisans œuvraient et travaillaient la poterie, l’or.
Tous visiteurs qui arrivaient à Knossos passaient une douane avant d’entrer dans la ville.
Un théâtre présente des gradins face à une scène plate.
Un bloc de pierre m’interpelle par sa gravure qui, d’après le guide, était un jeu de société.
Le palais de Knossos fut détruit entre 1470 et 1350 avant J-C à la suite d’un incendie et d’un grand tremblement de terre.
Il faut savoir que les constructions minoennes étaient érigées comme suit :
- les fondations et la partie basse des murs étaient faites de granit de grande qualité (il existe toujours des carrières de granit en Crète),
- puis étaient posés des linteaux de bois
- la partie haute des murs était de boue, de torchis.
Aussi, au vu de la maçonnerie, il est évident que lors de l’incendie, les linteaux se sont rapidement embrasés, une fois consommés, le torchis a cédé.
De plus, les énormes réserves d’huile d’olive ont fini par incendier définitivement Knossos.
La ville oubliée fut découverte en 1878 par Minos KALOKAIRINOS (prénom prédestiné !), un antiquaire crétois qui mena les premières fouilles.
Le 16 mars 1900, l’archéologue anglais, Arthur EVANS, acheta le site de Knossos et lança de grandes fouilles avec la collaboration de Theodor FYFE et Duncan MACKENZIE. Quelques mois leur suffirent pour faire de belles découvertes. De plus, les cendres ont préservé de magnifiques peintures et des trésors de ce passé minoen.
Les restaurations bétonnées et largement repeintes par d’Arthur EVANS sont très critiquées. Pourtant, grâce à elles, Knossos résiste aux nombreux tremblements de terre que subit la Crète constamment encore aujourd’hui.
Crédits photos © Sylvie Barbaroux - Voyage en Crète - Le 30 avril 2017
Sylvie Barbaroux • Romancière
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