Echappée Napolitaine - Août 2018 - Départ et Arrivée à Ercolano - Pompéi et Herculaneum - Italie

Dimanche 19 août 2018 12h20
Ma valise est faite, seule la brosse à cheveux sera à ajouter demain matin.
Je songe que dans 24h, je serai à l'aéroport Marseille Provence Terminal 1B pour un décollage à 15h25 et une arrivée à Naples prévue à 17h05.
L'hôtel m'a confirmé que leur taxi m'attendra à l'aéroport de Naples avec la pancarte à mon nom.
Dans ma tête, tout s'organise : dès la clef de la chambre donnée, le sac de voyage posé, l'argent, billet de retour, l'argent, le passeport (je conserve ma CNI expirée sur moi ainsi en cas de vol je ne perdrai pas grand chose) dans le coffre, je filerai à la gare pour prendre mon billet aller-retour pour le train, direction le site antique de Pompéi et faire en sorte d'y être à l'ouverture et d'en partir à la fermeture pour me nourrir des lieux au maximum.
J'ai fait l'inspection depuis le net. L'hôtel est très bien situé, à 800m de la gare et des restaurants se trouvent sur la rue les reliant, d'autres sur une rue perpendiculaire. Parfait. Et le comble est que le site d'Herculanum ne se trouve qu'à 100m de l'hôtel. Mercredi, je traverserai la rue et j'y serai.
Mes billets d'entrée sont pliés et rangés avec précaution.
J'ai du mal à réaliser. J'ai réservé ma petite folie en guise de cadeau d'anniversaire en janvier 2018, cela me paraissait loin et pourtant la date du départ est arrivée !
Encore un rêve d'enfant que je vais réaliser. Me priver de tout extra inutile tout le long de l'année pour me faire plaisir et tenir ma promesse : "Mourir avec des souvenirs, jamais avec des regrets", même si je ne pourrai me rendre au Pérou ni en Namibie pour raisons de santé, mais je m'en suis fait une raison, donc je ne regrette pas.
Après dix ans d'Egypte - que j'affectionne toujours - et quelques années de priorités vitales, depuis 2017, je m'octroie de petits extras. L'an dernier, je découvrais la Crète. J'y suis retournée en mai cette année, cette île m'a séduite. Et aujourd'hui, enfin demain, je m'en irai juste trois jours pour découvrir Pompéi et Herculanum, et me promènerai dans la ville d'Ercolano, à quelques dizaines de kilomètres de Naples, seule, libre, en espérant que tout se déroulera bien - j'ai pris les précautions pour éviter les pickpockets, mais ils sont de partout, alors il faudra tenter de les éviter... L'an prochain, j'irai peut-être Florence. Ou un aller retour à Rome pour visiter le Colisée et le Forum. Si ce ne sera l'an prochain, ce sera pour 2020 ! A un âge, on peut rêver mais l'évidence se base aussi sur les éventualités qui pourraient nous en priver . Donc, je reste sur ce voyage, court certes, mais qu'importe, je vais assouvir mes envies et déguster la pizza napolitana et uno gelato ! Je vous raconterai tout cela ! 
A présent, j'analyse les deux plans des sites pour m'en imprégner.
A demain!
Nota : L'attitude de ma petite chatte, Guizmo, me peine, elle est triste en voyant le sac de voyage. Je la laisse seule avec son distributeur de croquettes et sa fontaine à eau. Nous saurons nous retrouver avec amour ; voici aussi les raisons de mes courts séjours.

Lundi 20 août 2018
Je n'ai pas dormi cette nuit. Sans doute l'excitation ? De l'inquiétude ? Eh oui, je deviens anxieuse, allez savoir pourquoi...?! Cela fait si longtemps que je ne suis pas partie à l'aventure...
Guizmo est calme et est couchée devant le sac de voyage.
D'après la météo, aujourd'hui à Ercolano, l'orage tonne, la pluie s'abat sur la ville. Mardi il devrait y avoir une accalmie, et mercredi la pluie devrait être de retour. Qu'importe, je ferai avec !
11h30, Guizmo est introuvable, elle boude. Je pars pour l'aéroport Marseille Provence, l'aventure commence !
N'ayant qu'un bagage à main, l'annonce de l'enregistrement pour le vol affichée, je me dirige vers le contrôle de sécurité, et m'installe dans la salle d'embarquement et lis un magazine sur Pompéi pour me mettre dans le bain.
Ca y est, l'embarquement se fait. Je salue le personnel naviguant, m'installe à la place assise 20 F et colle mon nez au hublot.


Les réacteurs ronronnent, mon cœur bat la chamade. L'avion roule sur la piste, accélère sa vitesse et pointe son nez vers le ciel. Je toise le paysage des bords de l'étang de Berre, impatiente de découvrir un nouvel horizon.





Une heure vingt s'est écoulée, Naples et sa baie se présentent à ma vue. 17h, l'avion se pose sur la piste en plein centre ville. J'ai le regret de constater que les prévisions météorologiques étaient justes, le tonnerre, l'orage et la pluie sont au programme. Pourvu que demain tout sera rentré dans l'ordre.
A ma sortie, rapide, de l'aéroport, le chauffeur de taxi commandé à l'hôtel m'attend avec une petite pancarte portant mon identité. Nous nous saluons et sans hésitation, je dérouille mon italien. Comme en Egypte, je le mélange avec de l'anglais lorsque le vocabulaire me fait défaut. Le jeune homme, Franco, est très avenant, sympathique et courtois.
Sur la route, il me fait un rapide cours d'histoire sur Naples, très intéressant. Durant la conversation, il me demande combien de temps durera mon séjour. Lorsque je lui réponds qu'il ne sera que de trois jours, il est surpris.
- Mais pourquoi si peu ?
- Demain, Pompéi. Après demain, Herculaneum et ensuite, je rentrerai chez moi. Je ne viens que pour réaliser mon rêve !
Il me complimente d'apprécier discuter, de m'intéresser à l'histoire antique et pour mon sourire. Ah mon sourire...! Il me précise qu'il aimerait me conduire à l'aéroport jeudi. Je lui promets de l'indiquer à l'hôtel.
Je lui explique alors ma passion pour l'archéologie, mes périples égyptiens, en Crète, aujourd'hui Ercolano.
Une petite demi-heure suffit pour arriver à l'hôtel Herculaneum qui, tenez-vous bien, se situe en face de l'entrée du site d'Herculaneum !


Franco se gare, me porte la petite valise et m'accompagne jusqu'au hall de l'hôtel où m'accueille Miriam, charme jeune femme très souriante. Avant que le chauffeur de taxi parte, je précise que j'aimerais qu'il me raccompagne jeudi à l'aéroport. Son sourire et son regard reflètent le respect. Avant qu'il quitte l'établissement, je lui glisse un pourboire. Nous nous disons au revoir, et je suis Miriam jusqu'à ma chambre numéro 209. Quelle bonne surprise de constater un lit deux places !
Chambre avec coffre-fort, salle de bains, toilettes, très propre. Je suis ravie.


Je me rafraîchis, dépose dans le coffre mon billet d'avion pour le retour, celui de mon parking à l'aéroport, mon passeport (j'ai pris ma carte nationale d'identité expirée, ainsi en cas de vol, je ne perdrai pas grand chose), mon argent (ne prenant que le strict minimum pour ce soir), les billets coupe-file pour visiter les deux sites antiques commandés par internet, les clefs de la voiture et de mon domicile. Maintenant, je me dépêche d'aller à la gare, qui se trouve à 800 m de l'hôtel et prends mes tickets aller et retour pour demain, direction Pompéi Scavi, pour 4€. Les billets ne portent aucune indication, ni horaire, ni nom de gare, ni date. Qu'importe, si je me suis toujours débrouillé en prenant mes trains en Egypte, ici, ça se passera tout aussi bien !


Les tickets en main, je sens l'impatience des visites me gagner.
Je profite pour déambuler dans cette grande rue malgré la pluie. Je retrouve une ambiance méditerranéenne dans les hommes assis en terrasse de café, regroupés, en train de papoter, les jeunes d'un côté, les âgés de l'autre. Je ne peux m'empêcher de jeter un œil à une porte ouverte. Je suis surprise de voir des trésors antiques dans les cours des maisons, sur les façades, les escaliers. Je ne photographie pas, ne voulant m'attirer des ennuis dès mon arrivée, et je préfère respecter la vie des habitants. Les immeubles ne dépassent pas six étages et me font songer à certains vus en Turquie et en Crète avec les citernes d'eau sur les terrasses. Par contre, les façades des habitations tombent en miettes.



Ce soir, je mange au restaurant de l'hôtel qui se trouve sur une terrasse joliment ombragée. Je commande un plat avec du rôti de porc à la sauce aux champignons accompagné de pommes de terre et un tiramisu pour le dessert.


Le plat se fait attendre, les moustiques apprécient ma chair blanche ! Le jeune serveur est un peu gauche et me regarde écrire. Cela semble le stresser davantage, c'est marrant !
Ah, l'assiette arrive ! Le repas n'est pas très culinaire, mais me suffit amplement.
Je pars me coucher, programme le réveil pour 7h.
Buona notte e a domani !


Sylvie Barbaroux • Romancière
Publications | Page Facebook

ARTICLES POPULAIRES / 7 JOURS