De tous mes périples orientaux et principalement en Egypte, l'évènement que j'ai vécu où j'ai réellement ressenti la détresse humaine mêlée d'une grande pauvreté s'est déroulée lorsque j'ai visité une école copte pour garçons implantée dans une église copte dans le quartier chrétien de Louxor.
Là, dans une pièce, dans une cuve de verre, dort pour l'éternité le corps défunt d'un très jeune enfant. Les parents, désoeuvrés lorsqu'ils ont un enfant très malade, viennent apporter en ce lieu le petit corps malade qu'ils posent alors sur cette cuve de verre. Alors, un prêtre recouvre l'enfant d'un linceul et incante des formules magiques durant des heures.
Durant cette scène, j'étais face à la détresse, à la totale impuissance, à des croyances ancestrales qui me laissent dubitativement triste. Une tristesse que j'ai encore en vous écrivant cela. Quoi dire ? Quoi faire lorsque la misère et la croyance aux miracles deviennent les uniques issues d'un meilleur...?
Si un jour, vous vous promenez dans ce Louxor, tentez de visiter cette école et cette enceinte religieuse non pas par voyeurisme, non s'il vous plaît, pas ça, mais pour donner quelques livres égyptiennes pour aider ces enfants coptes qui ont tellement besoin et qui sont trop oubliés.
Le nom de ce petit "martyre des miracles" est Wanas (je remercie Sameh et d'autres amis pour leur aide précieuse car je ne me souvenais plus de son nom).
Sylvie Barbaroux • Romancière
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