Le temple de Louxor
Les pharaons du Nouvel Empire qui bénéficiaient de l'opulence de cette période ont fait édifier des oeuvres dont la quantité et la richesse demeurent toujours pour le plus grand bonheur de l'Humanité. L'entrée du premier pylône est encadrée par deux colossales statues de Ramsès II, et sur la gauche reste un obélisque, le jumeau de celui qui se trouve à Paris, donné à la France en 1821.
L'histoire de la ville de Montou, dieu guerrier de l'antique ville d'Hermoub, lié au culte de Rê et représenté par une tête de faucon et le disque solaire accompagné de deux plumes, n'a jamais été contée. Pourtant, il s'agissait du dieu guerrier dit "Seigneur de Thèbes".
Thèbes était partagée en deux ; la cité des Vivants sur la rive est du Nil et la cité des Morts sur la rive ouest. Le nom antique de la ville et de son nome (province) était Ouaset. On l'appelait aussi No-Amon, "la Ville d'Amon" ou "Ou du Sua". Les Grecs la nommeront ensuite Diopolis Megala ou Diopolis Magna, "La Grande Ville de Dieu".
Ce fut un important centre religieux et politique de la XVIIème à la XXème dynastie, avec une interruption durant la période de Tell el Amarna, avec l'hérétique pharaon Akhenaton et son épouse Nefertiti. Mais, ce fut Mentouhotep, le premier pharaon de la XIème dynastie, fondateur du Moyen Empire, qui donna de l'importance à cette ville en construsant son propre temple mortuaire à Deir el Bahari (cf "Les temples thébains" sur le blog), bien avant celui d'Hatshepsout.
Thèbes n'a jamais été abandonnée, comme le fut Memphis. Les temples furent transformés avec le temps en églises chrétiennes puis en mosquées. Ce qui évité à certains de servir de carrière de pierres.
Thèbes regroupe les Villes de Karnak et Louxor.
Le temple de Louxor était le "Temple d'Opet du Sud", où était vénéré l'aspect fertile d'Amon, soit Amon-Min qui avec Mout et Khonsou constituait la Triade Thébaine. Cet édifice, asymétrique, est plus petit et plus simple que le temple de Karnak (cl lien sur le blog).
Les sculptures murales et des colonnes expliquent le concept selon lequel le pharaon Amenotep III "régna de par le droit divin qui lui avait été accordé par le dieu Amon et sous la protection de tous les dieux".
D'autres bas-reliefs narrent en détail la grande Fête d'Opet (cf le blog). Les colonnes de la cour principale, en forme de lotus fermé, sont l'art architectural même de la période d'Amenotep III.
Alors que le temple était enseveli sous le sable, une mosquée fut construite. Aujourd'hui, elle surplombe la cour du temple.
© Crédits photos Sylvie Barbaroux