Giovanni BELZONI (1778-1823) est né à Padoue, ville proche de Venise, en Italie.
Cet homme, mesurant près de 2 mètres, avait une grande personnalité et un grand cœur. De formation d’hydraulicien, il travaillait avec son épouse Sarah comme "Hercule de foires" en Angleterre.
Las et déterminé à être reconnu pour ses compétences, il décide de quitter le cirque.
En 1814 il quitte l'Angleterre pour se rendre au Caire avec son épouse et leur ami, James.
En juin 1815, ils y arrivent et agressés en plein Caire, Jean-Louis Burtkart, explorateur, vêtu en arabe pour se mêler à la foule autochtone, vient à leur secours.
J-L Burtkart travaille pour le consul britannique au Caire, Henri Salt. En voyant la masse impressionnante de Belzoni, il en informe Salt. Ils sont à la recherche de quelqu'un qui les aiderait à récupérer le colossal buste de Memnon du Ramesseum à Thèbes. Leur homme est trouvé. Cependant, à Louxor, le sournois Drovetti mettra tout en oeuvre pour entraver les intérêts anglais.
Belzoni est alors employé pour rapporter l'énorme buste de Ramsès II (erreur à l'époque pour Memnon!!) qui ira au British Museum à Londres.
Belzoni est heureux, et le voici parti avec Sarah et James pour Louxor en felouque.
C'est un début magnifique pour Belzoni, et il se fascine pour les beautés historiques de l'Egypte, du grandiose du temple de Ramsès II (dont il ne connait pas le nom), le Ramesseum. Belzoni semblera être guidé par Ramsès II car il va alors suivre les traces des temples de ce pharaon.
En 1816, à Thèbes, Drovetti averti de l'arrivée de Belzoni l'empêche tout de suite et par tous les moyens de déplacer le buste, en lui bloquant les fonds financiers, les mains d'oeuvre, etc... Mais Giovanni ne se laisse pas faire face à cette corruption et se défend de façon chevaleresque dans une menace déterminante mais correcte.
Il ne se rend pas compte qu'on se sert de lui...
Tout Thèbes le subjugue.
Le Ramesseum, le plus vaste temple de Thèbes le laisse stupéfait. Malgré sa grande taille, Belzoni est un enfant face à tant de beautés. De ce jour, le "singe de cirque" devient un explorateur respectueux.
Face au buste à déplacer, il est certain qu'il y parviendra malgré les tonnes de granit. Il songe à faire un traîneau de rondins de bois tiré par de nombreux hommes.
Et cela fonctionne!
James tombe gravement malade et est rapatrié au Caire le temps des soins.
Après la réussite du déplacement du buste, Belzoni décide, en compagnie de son épouse, de partir en Nubie. Et il découvre que Drovetti pille toute l'Egypte.
Le 27 août 1816, le couple Belzoni est à Philae. Puis arrivés en Nubie, alors que seuls les bustes grandioses des temples d'Abou Simbel sortent des sables, Giovanni et Sarah sont admiratifs, et reconnaissent par le visage qu'il s'agit du même pharaon que celui du buste!
En décembre 1816, ils retournent au Caire avec le buste du Ramesseum et bien d'autres antiquités.
Au consulat britannique, on lui dit que seul le buste partira pour Londres. La déception est grande. Le bon fond de Belzoni ne voit pas l'arnaque. Il profite d'une soirée au consulat pour demander à Salt de l'argent et des hommes pour explorer la Nubie.
Avec hésitation, cela lui est accordé.
Sarah tombe malade. Elle reste au Caire. Elle lui fait part de ses doutes sur l'honnêteté de Drovetti et exige que Giovanni parte seul en Nubie, qu'elle viendrait le rejoindre dès sa guérison.
Après Louxor, il retourne à Philae. Il découvre que Drovetti est déjà passé par là en vandalisant des statues du temple d'Isis en laissant des messages d'avertissement.
Le 28 juillet 1817, le voici à nouveau à Abou Simbel. Il va enfin savoir si ce temple possède un trésor. Mais non. La déception de l'équipe est consolée par la beauté et la majesté de l'intérieur du temple de Ramsès II découvert le 1 er août 1817. Belzoni révèle au grand jour le plus beau temple de l'Egypte, et pourtant il ne connait toujours pas le nom du roi, mais comprend la grandeur de ce dernier.
Il décide de se consacrer aux ruines égyptiennes.
De retour à Thèbes, Sarah et James l'accueillent. Belzoni a compris les manigances de Drovetti. Dans sa petite équipe, un Egyptien envoyé par Salt est présent pour surveiller en espion le travail de Belzoni pour les faveurs intéressées du consul Salt, et l'égyptien perd patience en ne voyant pas d'or.
Intrigué par Biban el Molouk (la Valles des Rois), Belzoni est persuadé qu'il y a quelque chose ici. Avec son équipe, il erre dans la Vallée, l'observe, l'analyse. Soudain une embuscade. Belzoni met la pression à Drovetti. L'Egyptien de son équipe se rebelle et avoue à Belzoni que Salt se sert de lui pour piller. Belzoni est trahi. Il en est déçu aux larmes. Le colosse de foire est humilié. Son épouse lui remonte le moral et le remotive. "Si tu es certain de trouver quelque chose ici, alors fonce et on se souviendra toujours du grand Giovanni BELZONI!".
Jusqu'à jour où il découvre un ravin tout le long de la montagne et remarque qu'il n'y a rien en dessous du ravin, ce qui signifie que lorsqu'il pleut, l'eau passe dans le sol, donc qu'il y a un creux...
Il donne l'ordre de creuser, fabrique un bélier avec un tronc de palmier. Le mur rocheux se brise et l'entrée de la tombe de Séthi 1er, le père de Ramsès II, est découverte, pillée certes mais d'une beauté incomparable avec un sarcophage dans la chambre funéraire en albâtre magnifique.
Cette tombe aujourd'hui fermée au public reste la plus belle et la plus vaste de toute la Vallée (aussi longue que Notre Dame de Paris!).
Belzoni réussit alors à obtenir la reconnaissance qu'il voulait et qu'il méritait.
En mai 1821, l'explorateur présente à Londres "ses" trésors dont le British Museum peut remercier ce Grand Homme dont la bravoure lui a offert les plus beaux objets égyptiens.
Sylvie Barbaroux • Romancière
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