La Danse Orientale

Je viens vous présenter le dossier de mon amie Mégane, qu'elle a présenté en classe.

La danse orientale

INTRODUCTION :

La danse orientale a toujours fasciné. D'abord par les mouvements de hanches et du bassin, puis par la grâce des mouvements de bras et parfois avec un accessoire : le foulard. La danse orientale est répandue dans le bassin méditerranéen depuis l'Antiquité, elle a ensuite été introduite en Europe, par dit-on, les hommes de Napoléon qui ont été charmés par cette danse lors de leur campagne en Egypte.
Dans cet exposé, je vous parlerai plus précisément de la danse orientale en Egypte et de ses alentours, de l'histoire jusqu'à la postérité de ce style de danse. Dans une première partie, j'évoquerai les origines, l'histoire et la postérité de la danse orientale. Dans une seconde partie, je décrirai les caractéristiques et les différents types de mouvements de la danse orientale. Enfin, j'évoquerai de célèbres danseuses orientales.


1 ERE PARTIE :

A- LES ORIGINES :

La danse orientale serait la survivance d'une danse dédiée à la Déesse mère pour assurer la fertilité des femmes. Cependant, il est très difficile de déterminer les origines de la danse orientale. Elle a été essentiellement transmise de manière orale et par imitation de gestes. C'est pour cela que nous n'avons pas de documents nous apprenant les bases de la danse orientale et que nous ne pouvons confirmer si les mouvements du bassin viennent de là. Cependant, il a été retrouvé des illustrations de ce type de danse dans certaines cultures anciennes. Mais c'est dans l'Est du bassin méditerranéen que la danse orientale a gagné le plus grand raffinement. Nous n'avons pas trouvé de documents relatant précisément la danse orientale dans l'Egypte pharaonique. Nous savons seulement que c'était une activité féminine qui était pratiquée pour certaines occasions : lors des banquets, des fêtes religieuses par exemple. La danse orientale était souvent pratiquée par les esclaves pour distraire le maître. La danse orientale actuelle aurait été introduite par les Turcs. L'Egypte a été conquise vers 1250 et a fait partie de l'Empire Ottoman pendant presque 400 ans. Il s'est certainement produit au cours de cette période un échange et un brassage culturel entre l'Egypte et les Turcs.



B- LES EUROPEENS ET LA POSTERITE DE LA DANSE ORIENTALE :

En 1798, lors de la campagne de Bonaparte en Egypte, les almées ( les danseuses professionnelles) ne voulant pas danser devant les hommes (à cause des traditions), quittèrent le Caire. Cependant, un autre groupe de danseuses appelées les ghâwasi (se sont des danseuses populaires) en profitèrent pour allier la danse et la prostitution. Elles réussirent à semer le trouble parmi les troupes et furent exécutées.
Au XIXe siècle, l'Occident manifeste un vif intérêt pour l'Orient et particulièrement pour la danse orientale. Les peintres et les écrivains se mettent à voyager pour découvrir cet art. Il est probable que la danse ait évolué sous l'impulsion du regard des européens. Au début du XIXe siècle, il existe en Egypte des sortes de cafés : le Khawa traditionnel arabe et le Malha réservé aux européens. C'est dans le Malha qu'évolue la profession de danseuse.
Au début du XXe siècle, la danse orientale apparaît dans les cabarets et rencontre un certain succès. Les danseuses empruntent au ballet occidental les déplacements, le travail sur les pointes et étoffent les mouvements de bras. Elles ne dansent plus pieds nus. Au début du XXe siècle, Loïe Fuller, une danseuse américaine met au point des chorégraphies avec de grands voiles de soie. Elle est la première à se produire seule et à proposer des éclairages à des fins purement esthétiques. Aujourd'hui, la danse orientale en Egypte est essentielle, pas une fête ne se fait sans danseuse orientale. Pourtant, c'est en Occident et plus précisément aux Etats-Unis et en Allemagne que les danseurs ont compris l'intérêt du patrimoine égyptien et tentent de conserver l'esprit de cet art depuis vingt ans.


II EME PARTIE :

A- DEUX STYLES DE DANSE :

Aujourd'hui, nous distinguons deux styles de danse orientale : le baladi et le sharqi.
Le baladi désigne les danses populaires, dansées principalement dans les villages. Elle se danse avec les bras près du corps et avec comme accessoire le bâton ou la canne reproduisant ainsi les danses masculines incitant au combat. Le baladi se danse sans laisser apparaître le ventre, sur le rythme des percussions, la mélodie est souvent répétitive.
Le sharqi désigne la danse traditionnelle des palais égyptiens et des cours ottomanes. Les mouvements sont beaucoup plus amples, les bras décrivent très souvent des arabesques. La musique est un mélange entre les instruments occidentaux et orientaux. Le sharqi se danse à ventre découvert, le costume est composé d'un bustier et d'une ceinture où figurent de nombreux strass et paillettes. Les danseuses peuvent utiliser le voile, la canne ou les cymbalettes de doigts encore appelées Sagat. Le style "Sharqi" reste la référence pour désigner la danse orientale.


B- CARACTERISTIQUES DE LA DANSE ORIENTALE :

La danse orientale est souvent qualifiée de "danse du ventre". Cependant, on ne devrait pas la qualifiée comme tel parce que la danse orientale ne se danse pas qu'avec le ventre. Elle est composée d'ondulations, de tremblements, d'arabesques, de "huit" verticaux ou horizontaux effectués avec les hanches ou encore de torsions. Tout le corps travaille :
• Les bras sont très importants, ils ont à la fois une fonction pour équilibrer le corps et une pour "décorer" et donner plus de grâce aux mouvements. 
• Les genoux sont essentiels : ils doivent souvent rester souples dans tous les pas, surtout pour les sauts, les mouvements de bassin et de hanches, ils suivent les mouvements du corps ce qui permet de donner plus d'ampleur.
• La cheville est importante pour l'équilibre, elle permet d'amortir les mouvements de jambes et les déplacements.
Pourtant, la caractéristique principale de la danse orientale reste l'isolation des différentes parties du corps. Par exemple, les épaules ne bougent pas lors d'un tremblement du bassin. Seuls les bras peuvent continuer à bouger pour donner de l'élégance au mouvement. Ces isolations demandent de la patience et de la concentration de la part de la danseuse.


C- LES DIFFERENTS TYPES DE MOUVEMENTS :

Dans la danse orientale, on peut distinguer cinq types de mouvements :
- Les déplacements en ligne droite
- Les déplacements en ligne courbe et les "huit"
- Les rotations ou les torsions
- Les contractions
- Les tremblements
Ces cinq types de mouvements reposent sur les contractions, mais les trois premiers permettent d'isoler différentes parties du corps. Ces cinq mouvements s'effectuent dans trois plans dans l'espace :
- Le plan sagittal pour les mouvements d'avant en arrière, par exemple pour les ondulations du ventre.
- Le plan frontal pour les mouvements de haut et de bas : les huit verticaux et les déhanchements.
- Le plan horizontal pour les mouvements de rotation du tronc par exemple et les huit horizontaux.

III- DE CELEBRES DANSEUSES ORIENTALES :

Aujourd'hui, certaines danseuses orientales sont devenues très célèbres, comme Samia Gamal, Tahiya Carioca ou encore Naïma Akef.
Ce sont ces danseuses qui ont le plus marqué leur génération, je pense que c'est important et intéressant d'en parler et d'en faire une courte biographie, tout en sachant que Naïma Akef avait un style de danse différent de celui de Samia Gamal et de Tahiya Carioca.

A- SAMIA GAMAL

Samia Gamal est née en Haute Egypte en 1924. Son vrai nom était Zeinab Ibrahim Mahfouz. Lorsque sa famille a émigré au Caire, près de Khan El Khalili, elle y a rencontré Badia Massabni propriétaire d'un cabaret à Gizeh, au Caire. Elle l'a embauchée dans sa troupe et lui a choisit comme nom de scène Samia Gamal, ce qui lui allait plutôt bien puisque le mot "gamal" signifie "beauté" en arabe. Samia Gamal incarnait la beauté, le charme et la volupté. Elle fût une célèbre danseuse mais aussi une grande actrice de cinéma. Elle a introduit dans la danse orientale la cadence rapide de la musique occidentale qu'elle appréciait beaucoup. Elle fût une chorégraphe novatrice. Elle a été la danseuse préférée du roi Farouk ce qui lui valut le titre de "première danseuse nationale de l'Egypte". A l'écran, elle joua dans de nombreuses comédies musicales avec Farid El Atrache. Ils formèrent ensemble un couple mythique et inséparable. Samia Gamal continua de danser jusqu'à 70 ans tout en gardant sa forme et sa volupté et décéda le 1er décembre 1994.


B- TAHIYA CARIOCA

Tahiya Carioca est née à Ismaïlia en 1915. Son vrai nom était Tahiya Ali Mohamed Karim. Sa famille a également émigrée au Caire quand elle avait douze ans. Elle a travaillé dans le cabaret de Badia Massabni. Le surnom de Carioca vient du style brésilien de ses débuts. Carioca est le nom d'une danse brésilienne qu'elle adorait reproduire sur scène. En ce qui concerne la danse orientale, Tahiya Carioca dansait sur des rythmes plutôt lents et son style sensuel plus populaire que celui de Samia Gamal lui a valut une riche carrière cinématographique où elle a su marier l'art de la danse et l'art dramatique. Elle a tourné plus d'une centaine de films et son rôle dans le film "Chabab imraat" ce qui signifie la "jeunesse d'une femme" a été nominé au festival de Cannes en 1956. Elle a terminé sa carrière en jouant des rôles de mère et s'est aussi produite au théâtre. Elle s'est éteinte en septembre 1999 à l'âge de 79 ans.

C- NAIMA AKEF

Naïma Akef a marqué l'histoire de la danse orientale égyptienne avec un style différent de celui de Samia Gamal et de Tahiya Carioca, puisque ce style est basé sur la performance physique et la maîtrise totale du corps. Elle est née en octobre 1929 et contrairement aux deux autres danseuses, Naïma Akef ne venait pas du milieu du cabaret mais de celui du cirque. Lorsque le cirque familial ferma, elle se dirigea vers une carrière de danseuse. Son ambition et sa détermination l'aidèrent à gravir rapidement les marches de la gloire et à devenir une artiste complète et polyvalente. Naïma Akef obtint en 1956 le prix de la meilleure danseuse lorsqu'elle assista au premier festival de la jeunesse à Moscou. Malheureusement, sa carrière fut tout aussi brève que sa vie puisqu'elle décéda en 1966 des suites d'une maladie à l'âge de 37 ans.

Samia Gamal, Tahiya Carioca et Naïma Akef ont été les danseuses qui ont le plus marqué les esprits et l'histoire de la danse orientale en Egypte. 


CONCLUSION

La danse orientale a toujours fasciné par les mouvements de hanches, du corps et la musique entraînante et envoûtante. Elle a permit aux femmes de s'exprimer et de se montrer telles qu'elles sont. En dansant, elles oublient leurs corps (complexes ou autres) et s'abandonnent au rythme des tambourins, sistre et d'autres instruments venant de l'Est du bassin méditerranéen. La danse orientale exprime la joie et selon la religion de l'Egypte Ancienne,elle permettait d'assurer la fertilité des femmes. 

BIBLIOGRAPHIE 

Je n'ai pas trouvé de livres sur l'histoire de la danse orientale, j'ai donc dû me contenter de sites Internet et d'informations de la part d'une amie passionnée par l'Egypte Ancienne et la danse orientale.
- http://www.orientalys.com/
- http://www.dansorientale.biz/
- http://sylviebarbaroux.blogspot.com

Merci à Sylvie pour ses conseils et son aide en matière de danse orientale.

Pour découvrir le dossier original, cliquez sur ce lien :
https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=gmail&attid=0.1&thid=12a1949dbf4addaa&mt=application%2Fmsword&url=https%3A%2F%2Fmail.google.com%2Fmail%2F%3Fui%3D2%26ik%3Db91c2de422%26view%3Datt%26th%3D12a1949dbf4addaa%26attid%3D0.1%26disp%3Dattd%26zw&sig=AHIEtbSPK2xoKHCeW684AcrMIMuV-kTERQ&pli=1%2F

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